
Yakov a tant vécu !il lit sous le figuier géant
sur le banc central du cloître . un texte de cinq mille ans. il a encore à croître, malgré tout ce qu'il a vu. il est courbé et chenu, tout habillé de blanc, et , pieds nus sur la pierre, il profite de son amour pour la terre. il remplit son coeur de joies, les mots d'amour qu'il lit, les visions en lesquelles il croit, les chers souvenirs qu'il élit. du temps de force et d'entrain, des leurres qui poussent à l'exploit, la saveur d'une miche de pain, et son beurre salé et ses noix. ce qu'ont fait ses mains, ce qu'a porté son dos, les baisers parfumés du matin, et chaque nuit noire en cadeau. et se réjouit d'avoir vécu pour l'amour, pas pour les biens, ni les siens, ni rien, que de cultiver, au mieux, le grain, unique et précieux de chaque jour. car chaque heure est pur délice, quand la forge retentit et fume, que tape le marteau sur l'enclume, où se plient et tordent les vices. l'amour l'a détordu, redressé, de douces mains l'ont aidé, de roses lèvres l'ont sauvé, combien de blancs corps d'été ? "le cantique des cantiques" refermé, il repose ses yeux lassés, et son âme s'épanouit en fleur de lys, épouse et enlace une esquisse. un cheval blanc l'emmène, sur un soleil fort amène, où ses sentiments parsèment la prairie de ses Bohèmes. ![]() je vais tomber comme d'autres couleraient, ou sombreraient on ne sait pas trop vers quels abîmes, vers quel bitume, mais enfin il y faudra que ça se passe. boire la tasse, ou frotter le gravier, c'est du pareil au même, maman va devenir blême. et punir aussi de tout ce plaisir interdit. ![]() deux essais ne font pas une bien grande légende, mais quand pulse l'énergie c'est dur de regarder ailleurs le ventre, le coeur, es cloches et la crypte, la main sur la cuisse, les palais d'Egypte, le convoi destiné à franchir la frontière reste immobilisé par manque de lumière et de chauffeurs aussi, pourtant, on a la chaleur mais elle ne chauffe pas le bon moteur. ![]() la main sous la couette, bon pour doigts glacés, ne tient pas de volant, celui qu'il faudrait, à conduire caravane vers l'aventure d'orient. la prudence prévaut, je suis d'accord, personne ne sait l'autre, une enquête s'impose et le blanc qu'on propose, me paraît un oeuf sans le jaune, donc , moitié-moitié, on laisse la coquille au mari ! j'en suis un aussi . L’artiste est un fruit.
Terre d’ancêtres en premier Pour lui , racines bifides . Les princes- évêques de Bâle Envoyaient leurs troupes de paysans En leur pays privé : La Vallée de la Thur, France à peupler, Alsace , marges et ouvertures, Au 16° siècle, possibilités ! Au 20° la guerre encore, Fait venir de Naples, Père, mère et filles, Terre ensemencée De sang étranger ! Figure pompéienne Et fier aviateur Partent encore plus loin, En zone libre , Puis à Royan, Où l’artiste est né ! Un fruit mûri Au soleil atlantique, Va s’en gorger, Se nourrir de la mer qui scintille, De la douceur du sable, Des corps dénudés ! Une sorte de Campanie, Où rien ne compte Que de boire de l’eau, Aller se baigner, Des câlins maternés ! Et cette lumière jaune Sur la ville blanche Ultramoderne aux détails bariolés, Esthétique soixante, Couleurs primaires Et traits spiralés ! Plus tard, il s’agira De résister aux changements De température, d’ambiance, D’autres villégiatures, De gens, D’apprendre la forêt, Se nourrir d’adversité, D’humanités ! Et puis , Au bout de quelques dizaines d’années, Découvrir cette façon de vivre, Créer ! Des toiles colorées, Des totems érigés, De la pierre de taille, Du bronze pesant , De l’écriture ciselée . Par dessus-tout, L’amour des êtres, Ecole redoutée, Travail sans compter, Se rapprocher des autres, Les écouter, Les aimer ! je nous ai vus,
enlacés dans le vent, à nous soutenir mutuellement, je broyais ta peur tu absorbais mon trop-plein, je pansais tes plaies, tu lustrais mes mains, j'arrondissais tes seins, tu te hissais sur la pointe des pieds, je chuchotais "on est bien" tu me rendais heureux je disais t'aimer tu me disais manipulateur je te rassurais tu voulais m'embrasser je t'embrassais tu tremblais de désir je te disais"respire" tu me tenais par la taille je disais "encore" tu m'apaisais par un regard je te protégeais tu me demandais de t'emmener je te disais"fais-le toi-même" tu me disais"c'est pas facile" je te répondais "c'est vrai" tu me disais"je vais le faire" je te disais "oui" tu répliquais"je voudrais t'y voir" je te disais"je l'ai fait déjà" tu me touchais la tête je te touchais la tête nous reliions nos forces nous étions pareils nous nous aimions nous nous liions comme fer ! NH NF QC
notre histoire ne fait que commencer il existe sur cette terre, des histoires d'amour qui dure une éternité ! j'avais 16 ans, elle 17, nous aimions tant, que ses parents ont cru bon de déménager. moi, sur le quai, je tenais dans mon poing, ses lettres parfumées, elle a emmené un bijou de pâquerettes séchées. et je répétais sans discontinuer: NH NF QC notre histoire ne fait que commencer ! la vie a passé , chacun s'est marié de son côté de beaux enfants blonds sont nés, mais aujourd'hui, elle me revient pour de bon ! nos sentiments n'ont pas changés. ne peut pas, pour autant l'approcher, un bouledogue garde l'entrée ! quand je passe devant, et vois les tours de sa maison, je pense à ces baisers, que nous n'échangeront jamais. mais je dis , j'ai le temps: NH NF QC notre histoire ne fait que commencer ! à présent , j'ai cent ans, elle cent un, nous nous aimez plus que jamais, bientôt, ce sera la fin, et je sais que ce seront les anges et les nuées, qui viendront nous chercher, le panthéon et dieu lui-même, nous ouvriront la porte de notre maison, en disant: VH NF QC votre histoire ne fait que commencer ! vous serez toujours ensemble, corps éthérés, mélangés, des anges destinés à aider les jeunes gens pour leur plus beau baiser, le premier, protégez-les des méchants, soyez dans leurs cheveux , un vent léger ! LH NF QC leur histoire ne fait que commencer ! Au soleil avec ma belle,
A la regarder danser, Sur la dune bleu-ciel. On dirait une vestale, Qui sacrifie aux dieux, Ces gestes gracieux, Son regard malicieux, Le savoir de ses aïeux . Elle esquisse des pas, En l’honneur de son dieu, Le bonheur d’être en vie, La joie d’être soi. Et le vent l’encourage, A soulever ses voiles, A montrer à tous La beauté de son paysage. Les vallées interdites, Les falaises à pic, Les gouffres sacrés, Les collines boisées, Les plateaux arasés , Les dunes dorées ! Quelle est belle , mon aimée, Cà n’est qu’une pensée, Un rêve d’été, Une vapeur de vague, Un embrun qui divague. Quand viendras-tu, Salomé à la lourde chevelure, Me prendre dans tes rets, M’emmener dans ton île, Me faire boire à ta palmeraie, L’eau douce de ta source, Au bord d’un bassin qui brille, Comme un oasis dans ma vie ! Chère visiteuse du soir,
Par quelle huis es-tu entrée ? Tu t’installes tout prés, Et me demandes de te parler. Tu veux une parole, Un rôle à jouer, Quelque chose de drôle, Un jouet. Tu es jolie et sincère, Ça me plaît, Tu veux jouer, On va jouer. Commence par fermer les yeux, e Et de te lever, Dis-moi ton envie, Laissent tes mains parler, Tu veux danser ? C’est une valse légère, D’un dimanche après-midi, Une douceur de l’air, Une odeur de lavande Dans la buanderie. Viens-tu de mon enfance , Ou d’un nuage perdu ? Je vais m’endormir, Viens-tu ?bonjour mon ange, merci pour hier et ta visite impromptue, ta grâce, ta danse, m'ont ravi. pourquoi es-tu venu ce soir-là, par quelle survenue, besoin d'incarnation, nostalgie de l'humain, son charme, ses faiblesses, son imperfection. et qu'as-tu vu ? du sentiment, de l'affection, tout juste du normal, pour un terrien. garçon bien dépourvu quand l'ange fut venu. et qu'en as-tu retenu ? de toucher un corps, tenir les bras d'un écrivain, valser un brin. et qu'en as-tu dit à ta hiérarchie ? combien c'est calme ici bas, comment on rêve souvent, à une vie sous le vent. à l'amour qu'on attend, à un ventre qui sent bon. |
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May 2014
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