Yakov a tant vécu !il lit sous le figuier géant
sur le banc central du cloître .
un texte de cinq mille ans.
il a encore à croître,
malgré tout ce qu'il a vu.
il est courbé et chenu,
tout habillé de blanc,
et , pieds nus sur la pierre,
il profite de son amour pour la terre.
il remplit son coeur de joies,
les mots d'amour qu'il lit,
les visions en lesquelles il croit,
les chers souvenirs qu'il élit.
du temps de force et d'entrain,
des leurres qui poussent à l'exploit,
la saveur d'une miche de pain,
et son beurre salé et ses noix.
ce qu'ont fait ses mains,
ce qu'a porté son dos,
les baisers parfumés du matin,
et chaque nuit noire en cadeau.
et se réjouit d'avoir vécu pour l'amour,
pas pour les biens, ni les siens, ni rien,
que de cultiver, au mieux, le grain,
unique et précieux de chaque jour.
car chaque heure est pur délice,
quand la forge retentit et fume,
que tape le marteau sur l'enclume,
où se plient et tordent les vices.
l'amour l'a détordu, redressé,
de douces mains l'ont aidé,
de roses lèvres l'ont sauvé,
combien de blancs corps d'été ?
"le cantique des cantiques" refermé,
il repose ses yeux lassés,
et son âme s'épanouit en fleur de lys,
épouse et enlace une esquisse.
un cheval blanc l'emmène,
sur un soleil fort amène,
où ses sentiments parsèment
la prairie de ses Bohèmes.
sur le banc central du cloître .
un texte de cinq mille ans.
il a encore à croître,
malgré tout ce qu'il a vu.
il est courbé et chenu,
tout habillé de blanc,
et , pieds nus sur la pierre,
il profite de son amour pour la terre.
il remplit son coeur de joies,
les mots d'amour qu'il lit,
les visions en lesquelles il croit,
les chers souvenirs qu'il élit.
du temps de force et d'entrain,
des leurres qui poussent à l'exploit,
la saveur d'une miche de pain,
et son beurre salé et ses noix.
ce qu'ont fait ses mains,
ce qu'a porté son dos,
les baisers parfumés du matin,
et chaque nuit noire en cadeau.
et se réjouit d'avoir vécu pour l'amour,
pas pour les biens, ni les siens, ni rien,
que de cultiver, au mieux, le grain,
unique et précieux de chaque jour.
car chaque heure est pur délice,
quand la forge retentit et fume,
que tape le marteau sur l'enclume,
où se plient et tordent les vices.
l'amour l'a détordu, redressé,
de douces mains l'ont aidé,
de roses lèvres l'ont sauvé,
combien de blancs corps d'été ?
"le cantique des cantiques" refermé,
il repose ses yeux lassés,
et son âme s'épanouit en fleur de lys,
épouse et enlace une esquisse.
un cheval blanc l'emmène,
sur un soleil fort amène,
où ses sentiments parsèment
la prairie de ses Bohèmes.