
Poursuivant l’étoile du Berger,
Les hommes recherchent un rêve ancien,
Imaginant une glorieuse destinée.
Une complétude ,
Une chose aboutie,
Une fin d’études,
Une parousie.
Cela ressemble à une demande,
Faite à soi-même,
De réalisation entière et parfaite,
Une obligation .

Pour faire bouger tant !
Changer les continents,
Remplir le ciel d’engins volants,
Faire tant d’enfants,
Piéger le vent.
Et tout le monde s’y met.
Les vieux aux cœurs électriques,
Mes dames aux prothèses élastiques,
Le poète sur internet,
L’abbé entre en clinique.
Un monde tout propre au dehors,
Plus de poils sur le corps ,
Plus de sentiments gênants,
Une sérénité sous tranquillisants.

Le boulanger reçoit son pain tout fait,
Un pilote automatique vous emmène au ciel
la télé vous alambique du miel.
Tout est parfait !
Allez,
Berlusconi, change ta perruque,
Elle tombe sur la croupe
Rebondie de ton pays,
Quand tu lui sers tes utopies.
Nous sommes comme lui,
A rêver qu’on y a droit,
Bonheur gratuit ,
Spasme à rallonge,
Allocations mensonges.